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Mettre en place un uniforme scolaire – Guide de bonnes pratiques du gouvernement anglais

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L’uniforme scolaire est une tradition de longue date au Royaume-Uni. Pour autant, certains établissements, nouvellement créés, n’en ont pas encore ; d’autres éprouvent le besoin de mettre à jour un code vestimentaire qui a pu vieillir par certains aspects. C’est à leur intention que le ministère de l’éducation a publié, en 2013, un guide de bonnes pratiques dont nous résumons ici les points essentiels.

En premier lieu, tout en rappelant qu’il appartient à chaque école de définir sa politique en matière d’uniforme, le ministère exprime à quel point il y est, pour sa part, favorable :

« Le ministère encourage fortement les écoles à adopter un uniforme dans la mesure où celui-ci peut jouer un rôle précieux pour contribuer aux règles de vie de l’école et pour exprimer ses valeurs. »

En second lieu, le ministère insiste tout spécialement sur quatre principes :

  • La consultation des parents et des élèves préalablement à toute décision en matière d’uniforme.
  • L’accessibilité du prix. L’uniforme ne saurait en aucun cas constituer une barrière financière à l’entrée dans un établissement. « Aucun uniforme scolaire ne doit être si coûteux qu’il donne à des élèves ou à leur famille le sentiment de ne pouvoir s’inscrire à l’école de leur choix. »
  • L’uniforme doit être confortable, pratique et adapté aux activités des élèves. Ce n’est pas, avant tout, un vêtement d’apparat ; c’est un vêtement qui doit être facile à vivre, au quotidien, pour les enfants et leurs parents.
  • Enfin l’uniforme doit être compatible avec le respect de la diversité des cultures et convictions religieuses des élèves. Rappelons à cet égard que le ministère de l’éducation britannique s’adresse ici à toutes les écoles relevant de son autorité, et particulièrement aux écoles publiques. Il s’efforce de formuler une recommandation équilibrée. D’un côté, il reconnaît le droit des établissements à imposer des normes vestimentaires à tous les élèves sans exception : « Les élèves ont le droit de manifester une religion ou une croyance mais pas nécessairement à tout moment, en tout endroit ou de toute manière. Lorsqu’une école a une bonne raison de limiter les libertés individuelles, par exemple pour promouvoir la cohésion ou le bon ordre dans l’école […], alors il peut être justifié de limiter le droit d’un individu à manifester sa religion ou sa croyance. » D’un autre côté, il plaide pour la recherche d’un compromis raisonnable. Tantôt à l’échelle collective : « Il devrait être possible de respecter la plupart des exigences religieuses dans le cadre d’un uniforme scolaire et les organes de direction de l’école doivent agir de manière responsable, dans la consultation et la dialogue, pour y parvenir. » Tantôt à l’échelle individuelle : « La direction de l’école doit accepter de prendre en considération les demandes raisonnables de flexibilité dans l’application du code vestimentaire afin de permettre la prise en compte de circonstances sociales ou culturelles particulières à un élève. »

Pour finir, le ministère illustre par l’exemple d’un établissement du comté de Cumbria, au nord-ouest de l’Angleterre, les options qui peuvent permettre de rendre l’uniforme plus accessible aux familles : rendre certaines pièces optionnelles, notamment les plus coûteuses comme les vestes d’extérieur ou les manteaux ; inviter les élèves en fin de cursus, sur le point de quitter l’école, à donner leur uniforme afin qu’il puisse servir à d’autres.

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